SAMEDI
L’ours, avenir de l’homme ?
Retour des Balkans, ce mélange curieux d'Europe centrale et de Méditerranée, de cultures slaves et de latinité. A Kuterevo, dans un village perché de Croatie, entre neige et boue, Ivan ressemble à un vieux sage qui deviserait sur le sort du monde. Il s'est occupé pendant des années des hommes en Allemagne, en tant que travailleur social, puis est rentré au pays pour sauver les ours. On pourrait croire qu'Ivan est un «grizzly man» à la Werner Herzog qui serait blasé de l'espèce humaine. Il n'en est rien : depuis ses enclos qui regroupent une dizaine d'ours et d'oursons, il prêche pour le sauvetage de la nature et la défense de l'environnement. Sauver les ours reviendrait donc à sauver l'homme. Les bénévoles du monde entier qui s'activent autour de lui ne disent pas autre chose. Soit. Métaphore moderne de l'Arche de Noé. Ce sera autant de supplément d'âme pour le vieux, très vieux monde lorsque la Croatie descendue de son Ararat balkanique deviendra européenne en juillet. Et mieux que la morale chypriote - «le coffre-fort, surtout celui du blanchiment, comme avenir de l'humanité».
DIMANCHE
Kim Jong, Folamour-Junior
Aller-retour au festival Littérature et Journalisme de Metz. Un débat sur l'Asie avec Marcelino Truong et Jean-Luc Coatalem, puis un entretien avec Antoine Spire au cours duquel sont abordées les questions des génocides au XXe siècle, l'impunité, les procès et les non-procès, Hannah Arendt et Eichmann à Jérusalem. Claude Lanzmann est resté en Israël et ne peut évoquer son