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Libération
Interview

Dits sur dix

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L’auteur s’arrête sur chacun des romans réunis dans le volume «Quarto»
publié le 9 mai 2013 à 19h06

Patrick Modiano porte de brefs regards rétrospectifs sur les dix livres du volume «Quarto». En précisant ce qui fut l’élément déclencheur de chaque ouvrage, et son enracinement biographique.

Villa triste

«Comme toujours c’est lié à une période de ma vie. En l’espèce, un moment où l’on m’avait expédié dans des pensionnats du côté de la Haute-Savoie. Je devais avoir 30 ans quand j’ai écrit ce livre, soit environ treize ans après cette époque. Mais c’est évidemment onirique, somnambulique. Certains livres ont été difficiles à écrire mais celui-ci non, ce fut assez rapide, parce qu’il y avait un lieu précis.»

Livret de famille

«Il y a toujours quelque chose qui déclenche l'écriture d'un livre. Pour Livret de famille, ce fut le fait d'aller déclarer ma fille à la mairie. Ce fut un choc. Comme je n'avais jamais vraiment connu de milieu familial très fort, je me suis dit qu'il serait étrange d'écrire un livre qui s'appellerait Livret de famille dans lequel je rassemblerais différentes choses, pas toutes vécues, mais composées.»

Rue des boutiques obscures

«Là aussi des bribes associées à mes parents, à des gens bizarres qu’ils avaient connus. C’est un livre lié à l’Occupation mais pas du tout réaliste. J’ai utilisé des noms de gens réels que j’avais observés dans mon enfance, mais j’en ai fait comme un rêve. J’ai toujours tâtonné autour de l’amnésie, un thème