Le 14 Juillet, son défilé, ses bals populaires, les pétards et les feux d’artifice… Le tout pour célébrer 1789 et la prise de la Bastille. Evident ? Eh bien non ! Il a fallu plus de 150 ans pour que notre fête nationale s’impose dans le paysage hexagonal. Car, contrairement aux apparences, rien n’est évident dans cette célébration. Sa date fondatrice ? Un événement douteux inutilement sanglant… Son premier anniversaire, le 14 juillet 1790 ? Une vaste mascarade, journée de dupes entre le peuple et le roi. Son accession au statut de fête nationale ? En 1880 seulement, après des décennies de tergiversations. Des soutiens ? Quasiment aucun : la prise de la Bastille étant trop révolutionnaire pour les conservateurs et trop bourgeoise pour les premiers socialistes et les Républicains nostalgiques de Robespierre ou de la Commune. Alors le 14 Juillet ? Une imposture historique, une «méprise de la Bastille» ? Non, un mythe fondateur, comme le décrypte l’historien Claude Quétel dans cet essai réussi.
Reprenant le fil de cette émeute improvisée, l’auteur raconte comment la vieille forteresse quasi vide s’est à peine défendue. Une fois dans les lieux, on libéra… sept prisonniers, dont deux fous qui furent discrètement conduits à Charenton le lendemain.
La suite de l'ouvrage liste tous les 14 juillet qui suivirent et les interprétations, récupérations et anathèmes dont ils furent l'objet. Empire, Restauration, IIe puis IIIe République ; militants républicains, conserv