François Hollande aimerait resserrer les rangs de la nation autour d’autres choses que la courbe du chômage et les bulletins météo. Il a pensé au foot, au sexe et au Panthéon. Puis il n’a plus pensé au foot. Puis il a oublié le sexe. Restait le Panthéon. Oui, mais qu’est-ce que nous pourrions bien faire de neuf avec ce machin ? a demandé le Président. Ben, on n’a qu’à créer une mission de réflexion, a répondu David Kessler, conseiller pour la culture à l’Elysée (ou peut-être est-ce l’autre qui a dit ce que nous faisons dire à l’un). Le 24 mai, la patate de la réflexion a été officiellement refilée au président du Centre des monuments nationaux, Philippe Bélaval. Lequel n’avait rien demandé et va devoir passer son été (à Six-Fours-les-Plages probablement) à réfléchir aux moyens de doper l’animation culturelle et républicaine autour du Panthéon et dans les rues adjacentes. C’est la partie pas trop compliquée de l’opération : il y a tellement d’écrivains dans la crypte qu’on devrait pouvoir monter un Salon du livre.

Mais vient le deuxième chapitre du cahier des charges, ainsi rédigé en langue élyséenne : «S'agissant des hommages traditionnels rendus à des personnes illustres au sein de ce monument, il lui a demandé [Hollande à Bélaval, ndlr] d'émettre des suggestions sur les personnalités qui pourraient en faire l'objet dans les années qui viennent, en tenant compte de la parité et de la diversité pour rendre sensible au plus grand nombre la portée de ces hommages.» C'e