Revenir en classe le mercredi matin ou pas, sortir plus tôt l’après-midi ou commencer la journée plus tard, rallonger la pause du midi, mais pour quoi faire… Heureusement, le débat sur l’école ne se résume pas à la question des rythmes scolaires. Deux ouvrages, qui consacrent des dossiers au sujet, viennent rappeler qu’il suscite des réflexions autrement plus intéressantes et qu’il peut cliver au sein même de la gauche.
Les deux revues partent d’un même constat largement partagé : l’école française, en perte de vitesse, est l’une des plus inégalitaires des pays développés. En clair, elle est celle où l’origine sociale pèse le plus dans la réussite des élèves ; les plus pauvres et les moins bien informés formant le gros des jeunes en échec, voués par la suite aux petits boulots et à la précarité. Que faire pour rétablir plus de justice ? Les deux dossiers divergent.
Celui présenté par Regards croisés sur l'économie rassemble des contributions - de sociologues comme François Dubet, d'historiens comme Antoine Prost et d'économistes comme Eric Maurin - et se situe dans l'optique de la Refondation de l'école, l'intitulé de la loi présentée par le ministre de l'Education Vincent Peillon. Il ne s'agit pas de révolutionner le système mais de le réformer grâce à des politiques ciblées - comme la priorité accordée au primaire ou la scolarisation des 2 ans dans les territoires en difficulté.
ContreTemps (1), revue de critique communiste fondée par Daniel Bensaïd, dénonce