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portrait

Nina Allan. Conte à rebours

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La rentrée des pages (8/12)Pour cette frêle auteure anglaise de fantastique, l’écriture est un remède à la chronophobie.
publié le 27 août 2013 à 19h06

Nina Allan adore les fantômes, les araignées et les films d’horreur. L’écrivaine anglaise apprécie ce qui peut parfois terrifier les autres. A 47 ans, elle ressemble pourtant à une petite fille fragile, sans les oripeaux couleur corbeau qui collent souvent à la posture fantastique. Ce petit bout de femme aux longs cheveux blonds, à l’allure timide, tranche aussi avec le lieu de rendez-vous bien germanopratin du Café des éditeurs, carrefour de l’Odéon.

Pour son entrée dans le monde des lettres françaises et son second séjour à Paris, elle est bien entourée. Autour de la table devisent gaiement ses deux éditeurs de Tristram, son traducteur, Bernard Sigaud, également celui de son célèbre compatriote J.G. Ballard, et «Chris», son compagnon. Sans broncher, elle se plie aux desiderata du photographe, qui veut la sortir du cadre compassé du bar pour son hôtel tout près, rue de Seine. Ce n'est sans doute pas un hasard si le couple est descendu à la Lousiane, où l'écrivain égyptien Albert Cossery a vécu plus de soixante ans.

Un détail du décor du Café des éditeurs ne peut que la ravir : une énorme horloge sous laquelle Chris l'immortalise. A son retour de Paris, Nina Allan la postera en ligne avec un texte enthousiaste sur sa tournée d'entretiens parisiens. Son blog s'intitule The Spider's House, référence à sa vénération pour les insectes et à sa fibre littéraire. Le titre se veut aussi un hommage au roman de Paul Bowles.

Quant à l'hor