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portrait

Véronique Ovaldé. Pleine de grâce

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La rentrée des pages (9/12) Rencontre avec l’écrivaine aux airs de Judy Garland et à l’esprit allègrement vagabond.
Ajaccio le 02/08/2013 Véronique Ovaldé, écrivain. COMMANDE N°2013-0894 (Fred Kihn)
publié le 28 août 2013 à 19h06

Elle sort de la piscine, chemin de Torretta à Ajaccio. Elle a obéi au caprice du photographe en plongeant vêtue d’une robe d’emprunt qui bien sûr épouse son corps. Juste ce qu’il faut de sexy. Cela dit sans offense, Véronique Ovaldé n’a pas le physique torride d’Anita Ekberg, elle n’est pas blonde platine, sa poitrine est menue, la piscine n’est pas la fontaine de Trevi. On pense plutôt à Judy Garland, elle en a le côté un peu enfantin, la silhouette gracieuse, le visage rond, le sourire doux, les yeux pareillement grands et beaux. Si Judy Garland vient à l’esprit, c’est aussi que Véronique Ovaldé a prêté ce pseudonyme inattendu à l’un de ses personnages masculins, lequel possède pourtant un nom parfaitement approprié (Oz), à Los Angeles où se passe la plus grande partie de son nouveau livre, la Grâce des brigands.«Mes personnages ont souvent plusieurs noms, ça fait partie de leur identité un peu floue. Le fait de s’appeler Judy Garland lui pose un problème, comme dans Et mon cœur transparent, Lancelot est gêné par ce prénom, au point que sa femme l’appelle Paul.» Vera Candida aussi est un nom surgi de nulle part dans l’esprit de Véronique Ovaldé, dont elle dit qu’il bat la campagne. Ainsi s’appelle l’héroïne de la sixième œuvre de la romancière, Ce que je sais de Vera Candida, celle qui, en 2009, étoffa son club de supporteurs.

Les lecteurs sont mystérieux, qui vont soudain s’emballer pour un auteur déjà prolixe et ne plus jurer que par lui. Reconna