On le dérange au téléphone alors qu'il anime un atelier de curiethérapie (traitement radioactif des tumeurs) dans un hôpital de Nice. Le lendemain, il s'envole pour le Congrès mondial de radiothérapie à Atlanta. Dès son retour en France, il doit participer à un colloque… Le professeur Jean-Marc Cosset, 67 ans, a beau dire qu'il a «levé le pied», il reste l'un des responsables du département de cancérologie radiothérapie à l'Institut Curie, fait un mi-temps à Montsouris et a ouvert une consultation dans un autre établissement parisien. Auteur d'une «vingtaine de bouquins scientifiques» et de plusieurs centaines d'articles parus dans les revues internationales de médecine, il a aussi tâté du polar pour la première fois il y a trois ans avec Paname Sniper (Odile Jacob).
Pinceaux. Son Radium Girl est le fruit d'une étonnante symbiose entre sa spécialité médicale, la dramatique histoire sociale du début du XXe siècle aux Etats-Unis et un genre littéraire, le roman noir, fort éloigné des publications scientifiques dont il est accoutumé. Et pourtant. «C'est un thriller de fiction où 75% des faits sont authentiques», lance-t-il en rappelant qu'il a juste rebondi sur les faits réels pour «faire justice à ces pauvres filles».
En 1927, Grace Fryer et quatre autres ouvrières de l'entreprise US Radium située à Orange (New Jersey) intentent un retentissant procès à leur employeur. Depuis p