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Libération

Sexualité du panda

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publié le 16 octobre 2013 à 18h06

Dans la nuit de mercredi à jeudi dernier (13 heures, heure française), Alice Munro ronflait comme une bienheureuse lorsque, soudain, le téléphone sonna. C'était sa fille : «Maman, tu as le prix Nobel !» Puis l'appareil sonna de nouveau. C'était la station de radio CBC à laquelle Munro conta immédiatement l'anecdote, précisant : «Je dormais parce que j'avais oublié toute cette histoire.»

Katherine Pancol, elle, n'avait rien oublié. Bien que n'arrivant qu'à la 47 508e place sur la liste des bookmakers, l'auteur de la Valse lente des tortues croyait beaucoup plus en ses chances que la Canadienne. Le jour J, nous étions avec elle dans sa maison proche de Fécamp, attendant fébrilement près du téléphone, parlant de choses et d'autres pour tromper notre impatience. Récit.

12 h 32. Le ciel est gris au-dessus du port de Fécamp. Une mouette squelettique vient de se fracasser contre la baie vitrée du salon. Elle semble morte. Katherine Pancol : «Vous le saviez, ça ? La femelle panda n'a qu'un jour de fertilité par an ! Et la saillie de monsieur panda ne dure que trente secondes. Ce matin, au petit déjeuner, j'ai raconté ça à mon fils et il m'a dit : "Je préfère les cochons, alors ! L'orgasme chez eux dure 45 minutes." Je suis restée songeuse. En quoi préférerais-je être réincarnée ? Panda ou cochon ? Le groin des cochons ou la jolie frimousse des pandas ?» (Jetant un œil sur sa montre) «Mais qu'est-ce qu'ils fou