La Stratégie Ender a près de 30 ans. Né d'une nouvelle antérieure comme souvent dans le genre, le roman culte d'Orson Scott Card a ensuite irrigué un cycle majeur. Connu aussi pour son œuvre de fantasy, l'écrivain américain, 62 ans, mormon avéré et controversé pour ses positions sur l'homosexualité, est l'un des invités d'honneur du festival de science-fiction de Nantes, les Utopiales (1). A quelques jours de la sortie sur les écrans, mercredi, de l'adaptation de la Stratégie Ender, réalisée par Gavin Hood, avec notamment Harrison Ford, Ben Kingsley et Asa Butterfield dans le rôle du petit génie qui va sauver la Terre. Au moment aussi où sort chez l'Atalante une préquelle, Avertir la Terre, qui se situe une centaine d'années auparavant.
Menace. Le premier tome du cycle, réédité chez J'ai lu, n'a pas pris une ride. Moins par le cadre, celui du space opera, que par l'observation entomologiste de l'apprentissage guerrier d'enfants et l'utilisation d'un système novateur de communication instantanée d'un bout à l'autre de la galaxie, «l'ansible», imaginé vingt ans plus tôt par une compatriote romancière Ursula K. Le Guin.
Dans un avenir lointain, notre planète se trouve sous la menace d'une espèce extraterrestre intelligente et redoutable, les Doryphores, au mode de vie et à l'apparence proche des insectes. Les humains les ont mis en échec lors de précédentes «guerres formiques». Pour leur porter le