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Libération

Acide lysergix

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publié le 6 novembre 2013 à 18h06

Apart Astérix chez les Pictes, plus rien ne se vend. La librairie est un commerce sinistré. Soucieuse de ne pas faire fuir ses derniers visiteurs, la Bibliothèque nationale de France elle-même a préféré consacrer une grande exposition au Gaulois plutôt qu'à Proust, Camus ou Cocteau, les trois employés du mois. Quant aux journaux télévisés, ils n'ont accordé que quelques secondes au nouveau Goncourt, dont tout le monde a déjà oublié le nom, préférant s'extasier sur le succès extravagant des aventures du petit moustachu et du gros à braies et à couettes.

Alors va pour Astérix, se disent les libraires, résignés, même s'ils doivent se contenter des miettes puisque les deux tiers des ventes de l'album se font en grandes surfaces. Tant et si bien que du Super-U de Châteauneuf-sur-Sarthe jusqu'à la Hune de Saint-Germain-des-Prés, on prie pour qu'un nouvel Astérix soit publié dans les plus brefs délais. Car on ne va pas tenir toute l'année 2014 rien qu'en vendant du Marc Levy, du Finkielkraut et des savonnettes. Eh bien, bonne nouvelle : Astérix dans le Pastix sera prêt dès mardi gras. Libération a pu en consulter les premières planches.

La vedette de l'album est Panoramix. Le druide a décidé de changer légèrement la formule de la potion magique, remplaçant la sarriette des jardins par de l'acide lysergix et le trèfle à quatre feuilles par des métamphétamix. Pour Obélix, rien ne change puisque l'obèse était déjà naturellement high. Astérix, par cont