Menu
Libération

Femina : bonne saison pour Léonora Miano

Article réservé aux abonnés
Livre. L’auteure de «la Saison de l’ombre» a été primée hier, ainsi que Richard Ford, pour le prix étranger.
publié le 6 novembre 2013 à 19h26

Le prix Femina a été attribué hier à Léonora Miano, née en 1973 au Cameroun, pour son sixième roman, la Saison de l'ombre (Grasset), qui est en partie celle des pluies. Le livre a été choisi au dixième tour de scrutin, par cinq voix contre quatre au roman de Laurent Seksik, le Cas Eduard Einstein (Flammarion). Après le prix Renaudot offert lundi à Yann Moix pour Naissance, les éditions Grasset récoltent ainsi un deuxième certificat d'automne. Leur troisième, en coédition avec Plon, est le prix Femina essai, donné à Jean-Paul et Raphaël Enthoven, père et fils, pour leur Dictionnaire amoureux de Proust. C'est la madeleine en sautoir et en héritage.

«Intimité». Sur son site, Léonora Miano précise que sa littérature est «travaillée par des thématiques liées aux expériences subsahariennes et afro-descendantes». Ses romans cherchent à conter «l'intimité de populations souvent envisagées de l'extérieur» - par le récit, administratif ou historique, des colons. C'est donc avant tout la question des voix qui se posent à elle, voix inconnues d'un passé non écrit ; et ce sont ces voix, ici avant tout féminines, que l'auteure fait vivre dans la Saison des ombres. On est dans un village bantou, au XVIIe siècle, en Afrique centrale, mais, précisait Libération le 10 octobre, écrire ça «relève déjà de l'interprétation. Pas une seule fois ces mots n'apparaissent au fil d