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La ville est calme ?

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publié le 13 novembre 2013 à 18h06

Quelques-uns se sont émus que le ministère de la Culture n'ait pas rendu hommage à Gérard de Villiers après sa disparition, le 31 octobre. L'éditorialiste Jean-Michel Apathie, en particulier, a dénoncé un «loupé culturel, une bêtise politique et un manque de sensibilité élémentaire». La ministre Aurélie Filippetti en a pris acte, rédigeant finalement un communiqué que Libération dévoile ici en exclusivité.

«Gérard de Villiers laisse un héritage littéraire et populaire immense. C'était un écrivain qui refusait l'hermétisme des idées et d'un langage qui ne serait pas accessible au peuple. En trois phrases, il savait installer un climat : écoutez-le dans le Printemps de Tbilissi : "Tenant toujours le portable dans la main gauche, il s'approcha de Malko, posa le canon du Makarov sur son front, releva le chien extérieur de l'arme et lança : «Ça va faire "boum", enculé !». Malko ferma les yeux. Il allait mourir."

«De Villiers part de la réalité telle qu'elle est, il voulait changer la vie mais non le monde. C'est un beau message à une époque où nous sommes revenus de grandes utopies qui se sont révélées catastrophiques et où nous avons besoin d'un espoir, d'une énergie pour transformer la vie des gens. Par exemple, dans SAS contre PKK, cette scène percutante : "La collant contre la table de la main gauche, Avdal poussa son membre entre les cuisses disjointes, tâtonna quelques secondes, puis, d'un puissant coup de rei