Gus a une famille normale. Un père vaguement dépressif, «mais c'est pas grave, je fais pas attention à ses mauvaises humeurs, je suis habitué à avoir un père grognon». Une mère anxieuse, qui regarde par la fenêtre pour vérifier qu'il est «encore vivant après avoir descendu l'escalier».
Un frère aîné, Romain, qui, malgré la proximité du bac, est essentiellement occupé à gratter sa guitare, très mal, mais est il content quand même parce que «c'est un râteau à meufs… La musique leur fait de l'effet, genre comme une sorcellerie d'amour». Une grande sœur, Delphine, alternativement chipie ou protectrice, comme ça lui chante. Frère et sœur l'envoient également balader, sauf quand l'heure est grave. Quand, par exemple, Gus se retrouve avec un sac à dos flambant neuf, ce qui le désigne direct comme boloss de 6e. Là, il reçoit l'aide de son frère et de sa sœur pour sauter sur la trousse et le sac Eastpak et «gribouiller des logos de la marque anarchie et des trucs chouettes comme des doigts d'honneur dessinés et des mots genre no future».
Puberté. Quand le livre commence, on est à quelques jours de l'entrée en 6e, fini la belle vie. «Faut bosser dur pour le décrocher, le bac, c'est ce que Papa répète à Romain pour bien le mettre dans l'ambiance de reprise du travail.» Gus va seul au collège, mais il a un petit coup de moins bien le jour de la rentrée. «Y a un truc que je dois avo