La revue XXI et l'essai de Frédéric Lenoir jouent les intrus dans un tableau trusté par la littérature. Le roman historique, l'espionnage à l'anglaise, le feuilleton XIXe, l'épopée médicale, la fiction biographique, le récit, la nouvelle et la saga, tous les genres sont représentés.
On relève le succès d'En finir avec Eddy Bellegueule, premier roman d'Edouard Louis. Eddy Bellegueule est son vrai nom, le livre est l'histoire d'un enfant - «cet enfant, c'est moi», dit l'auteur dans un entretien à voir sur le site de la librairie Mollat - qui naît différent, «efféminé et homosexuel» : «On n'a pas supporté ce que j'incarnais, je ne correspondais pas aux attentes masculines de ce monde.» Le livre s'attache à la violence subie et exercée dans le village en butte à la misère, et il montre comment Eddy a mué en Edouard. Celui-ci explique qu'il s'est efforcé de «ne pas trahir la réalité», et notamment «le langage de ce milieu». Il se fait l'écho des voix de son enfance, laissant au lecteur la liberté d'imaginer ce qu'il veut, quitte à entendre autre chose que ce que l'enfant percevait. Cl.D.
Source : Datalib et l'Adelc, d'après un panel de 220 librairies indépendantes de premier niveau. Classement des nouveautés relevé (hors poche, scolaire, guides, jeux, etc.) sur un total de 91 557 titres différents. Entre parenthèses, le rang tenu par le livre la semaine précédente.