Il y a dix jours, on était un peu inquiets. Le seul petit scandale à se mettre sous la dent pour le 41e Festival international de la bande dessinée d'Angoulême (FIBD), qui s'ouvre jeudi, était la lettre de 16 auteurs - sur 33, qui auparavant élisaient le grand prix, et ne voulaient plus, car les règles avaient changé.
En effet, avant, il suffisait d'être membre de l'Académie des grands prix pour coopter un nouveau venu, un auteur dont le travail n'avait pas nécessairement été important l'année de son élection, mais dont on couronnait la carrière. Depuis 2013, tous les auteurs accrédités lors du festival et publiés en français peuvent voter, mais seulement pour une liste d'auteurs choisis par un «comité électoral du grand prix d'Angoulême» et non pour n'importe qui, comme naguère. Le résultat final devait être dû à l'Académie et à ce nouveau collège de votants, à 50-50, mais 16 académiciens ayant refusé de voter cette année, un seul collège, général, a été mis en place. Ceux qui trouvent les académiciens trop vieux et trop incompétents sur la BD non franco-belge des vingt dernières années se réjouissent. D'ailleurs, les trois noms sortis du premier tour de vote sont Bill Watterson (Calvin et Hobbes), Katsuhiro Otomo (Akira) et Alan Moore (V pour Vendetta) : du jamais vu au pays d'Astérix.
Mais tout cela est du pipi de Krazy Kat à côté de la lettre ouv