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Libération
critique

Mise au poings

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Frédéric Roux discute l’issue d’un combat emblématique du XXe siècle.
Sugar Ray Leonard à Madison Square Garden à New York en 1991. (Photo Reuters)
publié le 5 février 2014 à 17h36

Frédéric Roux a choisi son coin, celui du méchant ou supposé tel, Marvin Marvelous Hagler, opposé un soir d’avril 1987 sur un ring de Las Vegas au gentil ou supposé tel, Ray «Sugar» Leonard. Ce combat remporté aux points par «le gentil» est le cœur de son nouveau roman,

la Classe et les Vertus.

Car, voilà bien le problème de la boxe : lorsqu’un KO ou un arrêt de l’arbitre ne vient pas mettre un «poing» final à un combat, le résultat est livré à la subjectivité de trois juges.

Plus d'un quart de siècle après le verdict rendu ce 6 avril 1987 par Lou Filippo, JoJo Guerra et Dave Moretti, Frédéric Roux rumine encore ce résultat contesté et rappelle fort justement : «Depuis, il existe deux catégories de gens : ceux qui croient que Leonard a gagné et ceux qui savent que Hagler n'a pas perdu.»

Roueries. Le premier roman de Frédéric Roux, Lève ton gauche !, il y a trente ans, était une sorte d'autobiographie qui racontait son éphémère carrière de boxeur en parallèle de sa tout aussi courte carrière de pédicure. Puis il y a eu Ring, où la boxe était moins présente que ne le laisse supposer le titre. C'était avant que Roux ne s'attaque à deux monuments du noble art, avec Mike Tyson, un cauchemar américain et, il y a tout juste un an, le très remarqué Alias Ali. Frédéric Roux ne semble pas prêt à raccrocher les gants ? Ce n'est pas que le Bordelais n'écrit que sur la boxe, mais il y revient à inte