Jonathan Cott Dîner avec Lenny

Cependant que reparaissent en 10/18 ses Rencontres avec John et Yoko, Bourgois publie de Cott ce «dernier long entretien» avec le chef d'orchestre et compositeur Leonard Bernstein, alors septuagénaire, en 1989. Le résultat est gonzo au-delà du permis, avec Bernstein déclarant «j'avais 10 ans quand j'ai posé les mains sur ces touches pour la première fois… et c'était avant que je puisse bander» ou, à propos des Kinks, «ils ont adoré […] je leur ai chanté une chanson des Beatles en mode dorien et une autre dans le mode éolien». Papy était donc rock. Mais côté bouffe, il avait l'air un peu fatigant : «Humm, fit-il, quelles bonnes asperges, Jonathan, trempez-en une dans l'houmous. Et comme le dîner n'est pas encore prêt, laissez-moi vous verser un autre verre de vodka. Vous avez le droit.» É. Lo.

Rolande Causse (texte) et Gilles Rapaport (dessins) Le Convoi des mères

Il y a cette toute petite fille en robe blanche, avec son poupon. Ce Léon de 6 ans tout au plus, regard déjà très loin. Renée, Aline, Alexandre, photos en noir et blanc sur du papier transparent comme pour mieux souligner la fragilité de leurs brèves existences : quelques enfants sur les 4 115 raflés les 16 et 17 juillet 1942, enfermés au Vél d'Hiv, puis déportés dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande, séparés de leurs mères en août dans des conditions absol