Dans les années 90, Haruki Murakami, tout juste édité en France, était un auteur pour hipsters de l'époque, et on le confondait parfois avec son homonyme Ryu. Les campus américains avaient, pour cause de chronologie dans les traductions, une petite avance dans la hype.
L'Incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage, qui sort chez Belfond le 4 septembre, a déjà tapé numéro 1 des ventes au Japon l'an dernier, et devrait cumuler plus de 2 millions d'exemplaires, comme tous les Murakami depuis 1987. Patti Smith herself a chroniqué l'Incolore Tsukuru…pour l'édition dominicale du New York Times, évoquant un «aspect neuf de Murakami, malaisé à cerner. Indécrottablement rétif, ambigu et vaillamment en recherche d'un niveau supérieur de maturité».
«A la Harry Potter». Sorti mercredi en Grande-Bretagne, le roman était en vente dès mardi minuit dans certaines librairies londoniennes. Un lancement «à la Harry Potter», comme le note le Standard : on comptait une soixantaine de fans poireautant devant Foyles sur Charing Cross Road, pas de quoi fouetter une vapeur d'éléphant non plus. Coup marketing supplémentaire, la version britannique du livre est fournie avec des autocollants dessinés par des illustrateurs nippons afin que chaque lecteur puisse décorer sa couve - car Tsukuru signifie «fabriquer» en japonais. Quant au festival du livre d'Edimbourg, qui ti