Romans
De vieilles anglaises, se dit-on, à égrener les phrases de Madame. Comme dans «éducation anglaise», une tendance au fouet et au corset, un manoir genre Hurlevent ou Rebecca. Et puis des cheveux fanés, peut-être embaumés, ceux de «Madame» ou de son fils mort, Corentin. La châtelaine tente de greffer Guillaume, qu'elle appelle Willy (malgré l'absence de nanny), le fils de ses métayers, sur le souvenir du défunt. Elle «se soucie de son éducation» de façon délicieusement sadique, elle veut l'adopter. Hélas, Guillaume, dans ce piège doucereux «continue d'explorer les vestiges qui traînent un peu partout. Il cherche quelque chose dont il n'a pas idée». Mais qu'il va trouver. É.Lo.
Un village, dans l'Est. «Pourquoi les gens d'ici votent à l'extrême droite ?»Telle est la question qu'un reporter improvisé est chargé de poser, il débarque du Moyen Orient, accompagné d'un preneur de son aveugle. Le FN n'est pas nommé. «Leur égérie est venue en meeting», elle a promis une autre visite. Mais ici ( «trois lettres comme une île», leitmotiv), c'est comme partout, des classes qui ont fermé, des commerces qui n'ont pas ouvert, pas de médecin, pas d'issue pour les adolescents. Le fermier vieillit sans successeur, les couples travaillent loin, celle qui tient le gîte n'en est pas la patronne. Entre les visiteurs, les habitants, la rumeur collective, les passants célèbres, Rimbaud, Boulanger, Jules Ferry, l'auteur amé