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Libération
Un récit en BD

Fin de la zizanie entre Albert et Sylvie Uderzo

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Retour en quelques cases d'«Astérix et Obélix» sur l'issue heureuse d'un conflit qui a opposé pendant des années l'auteur de BD et sa fille.
(Photo Editions Albert René)
publié le 26 septembre 2014 à 13h11

Dans un petit village de Gaule, tout semble calme...

...et, pourtant, une guerre ouverte dure depuis des années entre un père et sa fille.

Les deux parties ne se parlent plus. Comment en est-on arrivé là ? La fille d’Uderzo, Sylvie, reproche à son père d’agir inconséquemment dans la gestion de sa société.

Le conflit commence en 2007 quand Sylvie et son mari, Bernard de Choisy, sont remerciés par les éditions Albert René, en charge des albums d’Astérix conçus après le décès de René Goscinny.

En 2008, la société est cédée à Hachette Livre, mais la jeune femme s’oppose à la transaction, ne comprenant pas que son père autorise l’éditeur du groupe Lagardère à poursuivre les aventures du Gaulois après sa mort. Elle estime que son père est victime d’abus de faiblesse et elle porte plainte.

Dans cette affaire, on ne parle pas vraiment de qualité des albums, en chute libre à la même époque. Tout cela, évidemment, est une histoire de gros sous. Le petit Gaulois vaut une fortune : Astérix est la BD française la plus vendue (plus de 352 millions d’albums) et la plus traduite (111 langues et dialectes) au monde. Sylvie Uderzo ne veut pas perdre son morceau de sanglier.

En 2011, elle cède finalement ses parts à Hachette pour environ 13 millions d’euros.

On pense que tout est terminé mais, un mois plus tard, elle porte plainte contre X pour «abus de faiblesse» au préjudice de ses parents.

La famille semble définitivement irréconciliable.

Mais tout ne se passe pas comme prévu pour Sylvie Uderzo. En