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Interview

Margaret Atwood: «Mettez une amibe dans un tube…»

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Le cahier Livres de Libédossier
Entretien avec l'écrivaine canadienne.
La romancière canadienne, Margaret Atwood, le 15 septembre 2014, à Vincennes. (Photo Stéphane Lavoue)
publié le 29 octobre 2014 à 18h16

Un visage de lutin aux petits yeux curieux et aux rides marquées du sourire permanent à la vie. Margaret Atwood, Canadienne de 74 ans, a fait escale en septembre au festival America à Vincennes, au début d’une tournée de quarante jours qui la menait ensuite en Italie, en Grèce et au Royaume-Uni. L’occasion était trop belle de rencontrer cette étrange pythie, monument vivant, vue sur les listes du Nobel et qui a butiné toute son existence entre la poésie, le roman, les nouvelles et la fiction spéculative.

Après le Dernier Homme et le Temps du déluge (1), MaddAddam boucle une trilogie dystopique originale. Pas tant par son sujet : une peste créée par l'homme a ravagé la Terre. Les rares survivants, dont Toby, y côtoient une espèce inoffensive, les Crakers. Toby transmet à ces Crackers, avides de légendes, l'histoire des hommes. Grandie comme une sauvageonne dans les forêts du nord du Québec, Margaret Atwood s'est lancée à 16 ans dans une carrière d'écrivain et a publié un premier recueil de poèmes en 1961, Double Persephone. Elle reste plus connue pour ses romans, comme la Servante écarlate (1986), déjà une dystopie. Le style Atwood semble venir de nulle part. Une verve inventive, un humour apparemment naïf servent un récit proche à première vue du conte pour enfants, alors qu'il résonne comme un pamphlet politique et écologique. Entretien avec une femme libre, engagée et curieuse de tout.

Cette trilogie vous satisfait-elle ?

C’est terminé, enfin. Elle m’a pris dix ans.