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Antoine Volodine irradie le Médicis

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Avec «Terminus radieux», l’auteur relate une odyssée post-atomique dans un monde totalitaire.
Antoine Volodine, en août à Paris. 2014. (Photo Samuel Kirszenbaum)
publié le 4 novembre 2014 à 18h56

Il y a des prix littéraires qui tombent bien, qui font plaisir et sont utiles. Après Yanick Lahens, qui offre à son éditrice, Sabine Wespieser, son premier Femina (lire Libération de mardi), c'est au tour d'Antoine Volodine d'être enfin consacré. Le Médicis à Terminus radieux, paru au Seuil (lire Libération du 4 septembre), couronne à la fois un roman magnifique et une œuvre qu'on n'a pas fini d'explorer.

«Terminus radieux» est le nom d’un kolkhoze, qui ressemble indéniablement à un village. Nous sommes après la Deuxième Union soviétique. La catastrophe nucléaire a eu lieu, les radiations rendent le monde et la nature inhabitables, et peuplés cependant. Volodine, inventeur du «post-exotisme», école romanesque et univers fictif dont il est le seul représentant, installe ses personnages au-delà de l’apocalypse. Ici, les gens sont morts et ressuscitent, ou pas. Ils sont manipulés par un dictateur qui s’introduit dans leurs pensées. Malgré cela, ils sont libres de se battre, d’aimer et de souffrir à leur guise. Tant et si bien que les lecteurs connaissent le délicieux sentiment de savourer des histoires qui, pour être d’un genre inédit, n’en sont pas moins des aventures extraordinaires.

Kolkhoze.