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Le prix Médicis remis à Antoine Volodine pour «Terminus radieux»

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Le Médicis étranger va quant à lui à Lily Brett pour «Lola Bensky».
Antoine Volodine, à Paris, le 28 août. (Photo Samuel Kirszenbaum pour «Libération»)
publié le 4 novembre 2014 à 12h46
(mis à jour le 4 novembre 2014 à 13h11)

Antoine Volodine a reçu mardi le prix Médicis pour Terminus radieux, fresque sauvage et noire dans une Sibérie dévastée par les explosions nucléaires où les hommes, devenus des mutants, ne savent plus s'ils sont morts ou vivants. L'écrivain a été choisi pour ce roman de quelque 600 pages par huit voix au 1er tour contre une à Laurent Mauvignier (Autour du monde).

Antoine Volodine, principal pseudonyme du romancier né en 1950, qui signe également Elli Kronauer, Manuela Draeger ou Luitz Bassmann, est l'auteur d'une vingtaine de romans sous le nom de Volodine, dont Des anges mineurs, prix du Livre Inter en 2000.

De quoi parle Terminus Radieux ? Nous avons chroniqué le livre à sa sortie, en septembre. Voici ce que nous écrivions :

«Terminus radieux est le nom d’un kolkhoze situé dans la taïga, oublié depuis la chute de la Seconde Union soviétique. Il a été le théâtre d’expérimentations plutôt désastreuses, l’installation d’une pile à combustible pour assurer l’énergie du village a tourné à la déconfiture. Elle a fondu en creusant un trou béant dans l’écorce terrestre : peu d’habitants ont survécu et la région entière a été contaminée. Dans le kolkhoze, ne survivent (si ce terme a un sens chez Volodine) que son président, Solovieï, ses trois filles qui le haïssent, la Mémé Oudgoul, gardienne de la pile, entourée de quelques liquidateurs qui ne savent même plus s’ils sont morts ou vivants. C’est là que Kronauer, éternel errant et figure