Attention,
. Pas non plus un livre de Tarkos. C’est un document physique, la voix de Christophe Tarkos, les gestes de Tarkos, son visage de pierrot roux vieux Rimbaud, yeux clairs.
«Le cœur est constitué par un CD et un DVD,
prévient Philippe Castellin qui a élaboré cette édition
. […] Sans eux, les pages "imprimées" auraient peu de sens.»
Christophe Tarkos aurait eu 50 ans cette année. Il appartient à la deuxième génération de la poésie orale, au mitan des années 90, tantôt lecture un peu vivace, parfois flirtant avec la performance. Aux côtés de Katalin Molnár, Nathalie Quintane, Stéphane Bérard, Charles Pennequin ou Philippe Beck, entre autres. Les anciens s’appelaient Bernard Heidsieck ou Julien Blaine. Les suivants seront Olivier Quintyn ou Christophe Hanna, qui poussent la poésie plus au-dehors encore de ses limites traditionnelles, pour en faire de la musique d’ascenseur ou des diaporamas.
Mayonnaise. Dans l'Enregistré, il y a beaucoup de texte dû à Philippe Castellin, compagnon de route de Tarkos. Pour chaque vidéo retrouvée (parfois des bandes amateurs prises par le public, baveuses après vingt ans de démagnétisation) et chaque son, outre la retranscription, Castellin fournit des détails sur le contexte, le festival, les organisateurs, l'état de l'enregistrement, parfois décrit la performance : par exemple pour «la purée» en 1996 à Ajaccio, dont «l'action comporte deux parties nettement séparées, la pre