Menu
Libération
chronique

Au rayon de la mort

Article réservé aux abonnés
Le cahier Livres de Libédossier
publié le 26 novembre 2014 à 17h26

Depuis 1957, l'humanité a expédié un nombre invraisemblable de bricoles dans l'espace : satellites artificiels, alunisseurs, stations orbitales, étages de fusées, sondes interplanétaires, avec à leur bord un échantillon assez représentatif des productions terriennes. A savoir : un ballon de foot, un enregistrement de Melancholy Blues par Louis Armstrong et ses Hot Seven, une photo de famille de l'astronaute Charles Duke, du sperme d'oursin, la radiographie d'une main, les cendres du créateur de Star Trek, Gene Roddenberry, un robot nommé Philae, l'enregistrement du cri d'une hyène, un dessin de Mickey Mouse par Claes Oldenburg, un enregistrement de Across the Universe des Beatles, une figurine de Buzz l'Eclair, une aquarelle d'Elizabeth Carroll Smith titrée When Dreams Are Born.

Et aussi : 25 800 messages d'Australiens ayant participé au projet Hello From Earth, le son d'un orage, un numéro de Playboy de 1967, la montre et l'écharpe de la pionnière de l'aviation Amelia Earhart, des gants, des tournevis, des drapeaux, des diagrammes compliqués, l'affiche du film Top Secret ! avec Val Kilmer.

C’est à partir de cette brocante que les extraterrestres vont devoir, un jour, se faire une idée de ce qui se trame sur notre planète. Il n’est pas impossible que, ce jour-là, nous soyons instantanément réduits à l’état de cendres sous l’effet de pistolasers et de rayons de la mort actionnés depuis des vaisseaux étranges par des êtres ve