Quelques événements récents nous amènent à penser que l’édition et la librairie sont en danger. Non que Katherine Pancol ait menacé de publier cinq livres en 2015, ni que Michel Houellebecq ait renoncé à publier son prochain roman : l’affaire n’est pas grave à ce point, mais elle est tout de même bien embêtante. Echantillon de petites catastrophes :
- L'auteur américain de best-sellers James Patterson, le romancier le mieux payé au monde dit-on, fait circuler sur le Web une vidéo d'autodafé avec ce commentaire : «On brûle des livres aux Etats-Unis. Ils ferment les petites librairies, les bibliothèques. Les éditeurs meurent. La littérature américaine sera la prochaine à périr dans les flammes.» Et d'inciter ses concitoyens à signer une pétition appelant Barack Obama à se montrer en public avec un livre au moins une fois par mois jusqu'à la fin de son mandat, ainsi qu'à s'afficher dans une librairie avec la même régularité.
James Patterson fut, en juillet 2010, le premier écrivain à franchir la barre du million de livres électroniques vendus.
- Le New York Times a récemment ouvert sur son site un débat sur le thème : «Les Etats-Unis doivent-ils proclamer que le livre est un "bien essentiel", ainsi que l'a fait la France ?»
La France où, en 2013, le marché du livre a chuté de 3% en volume et en valeur. 2014 semble devoir être pire.
- Le Syndicat de la librairie française vient de lancer une campagne de promotion des librairies avec ce slogan : «Entrez ailleurs»