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menace

L’auteur Kamel Daoud visé par une fatwa

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Un imam salafiste appelle au meurtre.
L'écrivain Kamel Daoud, en octobre 2014. (Photo Bertrand Langlois. AFP)
publié le 17 décembre 2014 à 19h26

L'indignation se propage sur les réseaux sociaux après qu'un responsable salafiste a appelé le gouvernement algérien, sur Facebook, à condamner et exécuter Kamel Daoud, le journaliste et écrivain dont on a beaucoup parlé au moment du prix Goncourt, car il était finaliste avec son roman Meursault, contre-enquête (Actes Sud).

Mardi soir, Daoud a écrit sur Twitter : «Fatwa pour me tuer émise par le mouvement salafiste algérien. Signé par Abd El Fettah Hamdache. Voilà où mène le sentiment d'impunité chez ces gens-là.» Sur sa page Facebook, l'écrivain développe ses arguments sous le titre «50 nuances de haine». Il estime que «ceux qui défendent l'islam comme pensée unique le font souvent avec haine et violence. Ceux qui se sentent et se proclament Arabes de souche ont cette tendance à en faire un fanatisme plutôt qu'une identité heureuse ou un choix de racine capable de récoltes. Ceux qui vous parlent de constantes nationales, de nationalisme et de religion sont souvent agressifs, violents, haineux, ternes, infréquentables et myopes : ils ne voient le monde que comme attaques, complots, manipulations et ruses de l'Occident. Le regard tourné vers ce Nord qui les écrase, les fascine, les rend jaunes de jalousie.»

Abdelfatah Hamadache Ziraoui, qui dirige le Front de l'éveil islamiqu