Dessins sans papiers a organisé son premier atelier sur le campement de migrants à la halle Pajol, dans le XVIIIe arrondissement parisien, durant l'été 2016. Puis d'autres ont eu lieu ailleurs, jamais très loin, au gré des évacuations et implantations de personnes venues seules ou en famille de dizaines de pays en crise (Soudan, Erythrée, Iran, Syrie…). De ces ateliers, le collectif - qui regroupe étudiants, profs, urbanistes, réalisateurs, journalistes, musiciens, photographes, artistes, etc. - a fait un livre. Tiré à 1 000 exemplaires, reproduisant 200 dessins, il a pu voir le jour grâce à une campagne de crowdfunding et au geste solidaire d'un imprimeur (éditions du Ravin bleu). La vente de chacun de ces livres doit permettre de reverser 5 euros à des associations qui organisent des cours de français pour les migrants et de poursuivre bien entendu l'aventure de ces ateliers, où les gens sont délivrés de la difficulté de s'exprimer dans une langue qu'ils ne maîtrisent pas et se racontent en série de vignettes parfois gaies, parfois poignantes. Le livre sera lancé le 12 février à la librairie le Monte-en-l'air à Ménilmontant à 16 heures, en présence des dessinateurs. Une exposition des dessins commencera une semaine plus tard à la libraire la Régulière, rue Myrrha. On peut d'ores et déjà voir tous les dessins sur la page Facebook de Dessins sans papiers, ainsi que sur leur compte Instagram.
Dessin / Les migrations au crayon
par Didier Péron
publié le 27 janvier 2017 à 17h46
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