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#vendredilecture

Evelyn Waugh, Philippe Sollers, Claire Adam… la sélection livres de «Libé»

Cinq recommandations du cahier Livres et les coups de cœur des libraires sur le site Onlalu.
Sélection livres du 8 mars.
publié le 8 mars 2019 à 6h06

Hissez le grand pavois, d'Evelyn Waugh. Traduit de l'anglais par Georges-Philippe Brabant. Laffont «Pavillons poche», 358  pp., 9,50  €.

Ecrit en 1941, ce roman fait un tabac à sa sortie, l’année suivante. Les lecteurs anglais savourent avec délices cette satire de la drôle de guerre, où l’auteur se moque notamment de l’empressement des nantis à s’assurer une position convenable. Evelyn Waugh, lui, s’est fait mal voir de ses supérieurs, car quand il a fallu se battre, il a manifesté un courage physique que n’avaient pas forcément les collègues. Une bonne occasion de redécouvrir un grand romancier comique. Bienvenue au club.

Encore plus de bruit. L'âge d'or du journalisme rock en Amérique, par ceux qui l'ont inventé, de Maud Berthomier. Tristram, 300 pp., 21,90 €.

Ils ont inventé un genre, une littérature, en accompagnant la révolution musicale des années 60-70. Peter Guralnick, Lenny Kaye, Nick Tosches, Greil Marcus, Jon Landau, Richard Meltzer, Dave Marsh, Richard Goldstein… avec une femme, Jaan Uhelszki, et un Anglais, Nik Cohn. Au centre, le grand Lester Bangs, mort en 1982, à qui Greil Marcus, son éditeur, et Jim DeRogatis, son biographe, rendent hommage. Une galerie de portraits des plus fameux critiques rock, rencontrés de 2009 à 2014 par Maud Berthomier.

Le Nouveau, de Philippe Sollers. Gallimard, 124 pp., 14 € et Une conversation infinie, de Josyane Savigneau et Philippe Sollers. Bayard, 144 pp., 17,90 €

Famille offerte, famille choisie. Du côté de Bordeaux, il y a notamment l’arrière-grand-père paternel, navigateur dont le bateau s’appelle

le Nouveau

. Mais le narrateur, parmi les personnages de sa vie et de ses romans, convoque aussi bien Shakespeare, Freud, Proust ou Joyce. La conversation se poursuit tout naturellement dans les dialogues avec Josyane Savigneau. Ils se voient tous les jours, «camarades de combat». Sollers n’esquive aucune question.

L'Enfant en or, de Claire Adam. Traduit de l'anglais par Marie-Hélène Dumas. Lattès, 266 pp., 22€.

Trinidad, la chaleur, le bush, la mer, une famille, des jumeaux dont l’un est d’une intelligence peu commune et l’autre, un enfant peut-être attardé. Est-ce qu’on peut élever correctement ses enfants dans un environnement où la corruption et la violence s’entendent à faire trébucher les honnêtes gens? Ce premier roman d’une Londonienne née à Trinidad déjoue les fatalités de la réalité comme de l’art romanesque, pour déployer une histoire surprenante où le poids écrasant de la responsabilité est allégé par l’amour, la droiture et la beauté.

L'Ours qui cache la forêt, de Rachel Shalita. Traduit de l'hébreu par Gilles Rozier. L'Antilope, 328 pp., 22,50 €.

Nancy, Daffy, Ruth, Mili, Haya, Zohar… autant de points de vue sur des aventures qui se croisent. Nous sommes en Nouvelle-Angleterre, aux Etats-Unis. Mère, fille, voisine, ces personnages ont en commun d’être tiraillés entre l’Amérique et Israël. Que représente Israël quand on est juif et Américain ? Où l’on retrouve l’art de raconter des histoires de l’auteure de

Comme deux sœurs.