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Libération
Dernière œuvre avant la fin du monde…

Le rouge et la mort

L’apocalypse dans un livre, un film, un tableau, une chanson… A vous de retrouver le titre.
publié le 21 août 2019 à 17h06

Un vieillard et un garçon marchent sur le sentier d'une ancienne voie ferrée. Ils vivent dehors, portent des peaux de chèvres et d'ours, et ont toujours des arcs avec eux, pour leur sécurité. Ils croisent un ours, sur le chemin, et sont obligés de s'enfuir. «Ils sont de plus en plus gros», juge le grand-père. Nous sommes en 2073, voilà soixante ans que la Mort écarlate, aussi appelée la Grande Peste, a frappé les Etats-Unis et le reste du monde. Elle n'a laissé aucune chance, tuant invariablement tous les contaminés, dont la chair se décomposait ensuite rapidement, semblant se dissoudre, en bouillie. Seules quelques personnes ont survécu. Elles sont revenues à l'état de nature, des chasseurs-cueilleurs, des sauvages qui se font des colliers de dents. Le vieillard, avant, était professeur de littérature anglaise, à l'université de Californie. Il raconte au garçon et à d'autres comment était la vie, l'abondance de gens et de nourriture. Il dit, comme le poète : «Le travail de l'homme est éphémère et s'évanouit comme l'écume de la mer…»

La Peste écarlate, Jack London, 1912.