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Libération
Critique

Le conte de Mark Twain adapté avec bonne humeur dans ""Le prince et le pauvre""

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publié le 3 février 1995 à 1h31

C'EST SANS DOUTE son échec cuisant aux Etats-Unis en 1977 qui

condamna ce film à très gros budget, et alignant une tripotée de stars, à rester inédit sur les écrans français. Après le succès des deux parties des Trois Mousquetaires, réalisé par Richard Lester, les frères Salkind, futurs producteurs de Superman décident de retourner un grand film en costumes et se tournent vers le roman de Mark Twain, le Prince et le pauvre, histoire d'un échange d'identité entre le fils du roi et un jeune voleur dans l'Angleterre d'Henri VIII. Sont convoqués au générique: Oliver Reed, Charlton Heston, David Hemmings, Raquel Welch, George C. Scott, Rex Harrisson, Ernest Borgnine, Harry Andrews... Le tout est confié à Richard Fleisher, qui retrouve souvent la pêche de ses célèbres «vikings», et ne laisse jamais sa superbe imagerie se laisser parasiter par le «message» du conte de Twain, qu'il rend avec une joyeuse bonne humeur.

Seul point noir: la prestation dans le double rôle principal de Mark Lester, frisotant particulièrement inexpressif. Fleisher lui-même avait sélectionné un autre acteur, mais les Salkind s'aperçurent peu avant le tournage qu'il avait déjà interprété le rôle dans un téléfilm de la BBC. Désireux d'éviter toute confusion entre le téléfilm et leur grosse production, ils imposèrent en catastrophe Mark Lester. «A cause de lui, le Prince et le pauvre est un film dont je ne peux pas me déclarer complètement satisfait», devait déclarer Fleisher.(1) Hubert PROLONGEAU (1) In Richa