Douze cadavres délicieusement exquis
Série Club, 20h45, série Série Club rediffuse la série coproduite par M6, «les cadavres exquis de Patricia Highsmith», une des meilleures contributions à l'adaptation télévisée des nouvelles de la romancière américaine, disparue le 4 février.
Vu le temps libre qu'accorde l'éternité, et la probabilité que le paradis soit équipé de télés, Patricia Highsmith jettera-t-elle un oeil sur la rediffusion de ces «cadavres exquis»? Pas sûr, la vieille reine du crime s'étant toujours refusée à avoir la télévision. Et ce serait dommage car l'hommage rendu à son talent par le petit écran (une flopée de téléfilms allemands fort médiocres, de Voyage à Tunis, tiré de l'Empreinte du faux à Jeux dangereux, adapté de Eaux profondes) a rarement été aussi intéressant.
Au départ, douze adaptations de nouvelles, tirées de plusieurs recueils: la Proie du chat, l'Epouvantail, l'Amateur d'escargots, le Jardin des disparus, le Rat de Venise et les Sirènes du golf. Et la présence de M6, qui décidait pour l'occasion (1990) de monter encore un petit peu en se lançant dans la production. Pas toute seule: elle s'était adjoint les services d'un côté de Vamp productions, la compagnie de Jean-Daniel Verhaeghe, et de l'autre des Britanniques Crossbow et HTV, important réseau privé de l'Ouest de l'Angleterre. Une introduction à la Alfred Hitchcock Pour tous les films, la même règle, stricte: six millions de francs par film, douze jours de tournage, l'usage du 35 mm, et une int