Lapidaire communiqué, hier après-midi. Patrick Sébastien annonce

qu'il met «un terme définitif à sa carrière d'animateur de télévision», «usé par l'acharnement médiatique et fatigué par les censures de tous bords». Si seulement cela pouvait être vrai...

Las! En lisant ces quelques lignes, sèches comme un coup de trique sur les doigts des critiques de télévision et des représentants du Mrap et de la Licra, deux associations qui l'ont assigné en justice, chacun est en droit de se rappeler que Patrick Sébastien est coutumier du fait. Vous fiche sa démission pour un rien, cet homme-là! Déjà, en novembre 1991, le comique avait en effet parfaitement imité son départ «définitif» de la télévision. A l'époque, il travaillait aussi pour TF1. Mais contrairement à aujourd'hui, ce ne sont pas «l'acharnement médiatique et les censures de tous bords» qui le poussaient vers la sortie, mais la dérive de la chaîne privée. Au journal Libération, qu'il aimait encore, il déclarait ainsi: «Si j'arrête, c'est parce que je suis écoeuré. Par une certaine presse. Et par la dérive de la télévision vers ce qu'on appelle les reality shows (...). Je ne veux en aucun cas être assimilé à cette télévision-là. On peut dire que je suis vulgaire, tout ce qu'on voudra, mais j'ai des valeurs et de la pudeur. Le malheur des gens en spectacle, surtout avec un alibi émotionnel, ça m'écoeure.»

Les mauvaises langues feront sans doute remarquer qu'à l'époque les circonstances étaient un tantinet similaires. En 1991, lors