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Libération
Critique

Sélection. Little Buddha. Brook, Marat et Sade. Bouton gelé. Hommage à François.

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publié le 9 janvier 1996 à 0h09

Little Buddha.

Canal +, 22h35. Film en VO. Sorti en 1993, ce film de Bernardo Bertolucci, interprété notamment par Keanu Reeves, Chris Isaak et Bridget Fonda, nous fit écrire qu'il ne ressemblait en rien de ce que le réalisateur italien, par ailleurs athée, avait fait auparavant. Un film qui contient paradoxalement plus d'enfance que le Dernier Empereur et moins de poudre aux yeux que Un thé au Sahara. Un film dont le scénario, si personnel malgré ses concessions au genre «conte pour enfants américains», rappelle l'indécision humaine de l'émouvante Luna et dont la vigueur cinématographique, par l'ampleur de son étreinte, évoque le souffle du cinéma qui vivifiait le tumultueux Novocento.

Brook, Marat et Sade.

Arte, 21h40. Entretien et film. «Filmer le théâtre est presque impossible», juge, en connaisseur de double casquette, Peter Brook, et il existe «très peu de cas où une transcription simple donne l'impression de ce que l'on voit au théâtre». Il y a quelques années, Brook avait ainsi magnifiquement réussi le film du Mahabahrata. Ce n'était pas une première: en 1966 il avait réalisé un autre film d'après sa mise en scène théâtrale de Marat/Sade ou La persécution et l'assassinat de Jean-Paul Marat représentés par le groupe théâtral de l'hospice de Charenton sous la direction de Monsieur de Sade, la célèbre pièce de Peter Weiss. Avec la jeune Glenda Jackson (Charlotte Corday), Patrick Magee et le craquant Ian Richardson (Marat). Une gageure et aussi une réussite, même si le Broo