Biarritz, envoyée spéciale
Michel Mitrani président fondateur et Pierre-Henri Deleau délégué général peuvent poser leurs valises. Après une escapade tristounette à Nice l'an dernier, le Festival international des programmes audiovisuels (Fipa) a trouvé de nouveaux quartiers d'hiver. Biarritz, cadre à peu près aussi cossu que la Croisette mais nettement plus convivial, devrait en effet héberger le Fipa pour les trois années à venir.
Loin des problématiques de la télévision quotidienne, le Fipa se concentre sur les programmes. Une richesse voire une pléthore de fictions, documentaires, grands reportages, séries, programmes courts et musicaux qui force à un zapping incongrûment frénétique dans le calme hivernal de la ville basque entre six salles de projection. Et engendre une belle frustration. Pierre-Henri Deleau, l'un des créateurs de la Quinzaine des réalisateurs du festival de Cannes, qui assure à lui seul la sélection du Fipa, avait gardé, sur 1.400 programmes visionnés, rien moins que 129 provenant de 38 pays pour ce cru 1996. Ouvert mardi soir avec le revigorant Age des possibles de la jeune réalisatrice Pascale Ferran (Petits Arrangements avec les morts), le Fipa s'est clos sur une crépusculaire et insaisissable Comète signée par un pionnier de la télévision, Claude Santelli, qui s'est inexplicablement embourbé (et ses producteurs avec, France 2 et Arte) dans le terroir normand du XVIIIe siècle et ses superstitions exacerbées par le passage de la comète