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Libération

Planète. 16h30. «500 Nations», documentaire de Kevin Costner en huit épisodes. Deuxième partie la semaine prochaine. Costner donne huit leçons sur le génocide indien

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publié le 18 avril 1996 à 3h58

«Après le succès de Danse avec les loups, j'avais envie de prouver

ma reconnaissance au peuple des natifs de ce continent», déclarait Kevin Costner, producteur du colossal documentaire en huit volets qu'est 500 Nations. Un projet à la mesure des ambitions de l'acteur-réalisateur qui veut rendre justice une bonne fois pour toutes et de manière exhaustive au calvaire des Indiens d'Amérique. Un cauchemar aux allures de génocide pur et simple, même si le mot ne sera jamais prononcé durant les 8 heures de 500 Nations.

Pour mener à bien cette reconstitution, Kevin Costner met toute sa puissance de feu hollywoodienne au service du documentaire: des années de recherches afin d'assembler un large éventail de documents historiques, plusieurs équipes de tournage qui parcourent les terres indiennes du nord au sud et de l'est à l'ouest des Etats-Unis, témoignages, interviews, reconstitutions des grandes batailles, mais aussi images de synthèse. Une réalité virtuelle reconstituée à partir de photos d'archives mais aussi de plans et d'illustrations tirés d'anciens manuscrits. C'est donc l'image graphique qui fera revivre la belle époque de Cahokia, fabuleuse cité indienne érigée sur les bords du Mississipi qui en 1050 après J.-C. comptait plus de 50.000 habitants, et qui fut la première ville américaine jusqu'en 1800, date à laquelle elle sera détrônée par Philadelphie, la ville des pères fondateurs. De même, on verra ressurgir, Tenochtitlan, joyau de l'empire aztèque et Palenque, capitale