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Libération

Sanctions hard pour le porno. Cinq revues ont été interdites de vente aux mineurs depuis janvier.

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publié le 11 juin 1996 à 7h04

Depuis le début de l'année, le ministère de l'Intérieur à interdit

quatre titres érotiques à la vente aux mineurs et à l'exposition en kiosque: Ragtime Video Boys (homo), Club pour hommes (hétéro), Jeune et Naturel (naturisme adulte et enfants), ainsi que la revue de SM hétéro Démonia. En revanche, l'interdiction de vente aux mineurs du titre SM Wanda (du 19 février) a été abrogée pour défaut de procédure le 3 avril. Plus récemment, le Journal officiel du 14 mai a publié l'interdiction de vente aux mineurs de la revue gay Amateur. A titre de comparaison, en 1992, 1993 et 1995 deux titres érotiques avaient été interdits chaque année. La raison invoquée pour ces interdictions: «Texte et iconographie présentant comme banals et légitimes des récits et images outrancièrement pornographiques (sévices, présentation dégradante de l'être humain) particulièrement aptes à choquer des mineurs.»

Le ministère de l'Intérieur a envoyé depuis fin 1995 plusieurs mises en demeure à des éditeurs de presse comme Filipacchi pour Union ou l'éditeur Création Art Presse pour Bédé Adult. Dans ces lettres types, le sous-directeur des Libertés publiques, Jacques Quastana, écrit: «Vous éditez la revue X qui, par son contenu et la place faite à la pornographie et à la violence, est susceptible d'entrer dans le champ d'application des dispositions de l'article 14 de la loi du 16 juillet 1949 modifiée. Cette profusion de textes et de photographies de nature particulièrement violente est, en effet, apte à ch