Menu
Libération

Le «Nouvel Eco» au bord du dépôt. En cessation de paiement, le journal cherche toujours un repreneur.

Article réservé aux abonnés
publié le 12 juin 1996 à 7h03

Faute d'avoir réuni 17 millions de francs auprès d'un pool

d'investisseurs (il manquait 7 millions), le Nouvel Economiste a été déclaré lundi en cessation de paiement. Le dépôt de bilan devrait être prononcé demain, en même temps que la nomination d'un administrateur judiciaire. Ce dernier disposera d'un mois ou deux maximum pour valider un plan de cession ou de continuation.

Alors qu'aucun repreneur ne s'est encore officiellement manifesté, le directeur de la publication Henri Nijdam plaide pour un plan de continuation qui inclurait le journal le Monde et plusieurs investisseurs.

Dans les deux cas, le Nouvel Economiste peut se prévaloir de quelques atouts pour échapper à la liquidation. Réputé pour son contenu rédactionnel, l'hebdomadaire dispose d'un niveau de diffusion satisfaisant avec une moyenne de 92.000 exemplaires vendus en 1995 (+9% par rapport à 1994). Cette progression s'est stabilisée au printemps faute de moyens pour assurer la promotion des ventes, «mais elle n'a pas régressé», note Henri Nijdam. La pagination publicitaire n'a reculé que de 1% ces deux derniers mois, alors que les rumeurs de dépôt de bilan commençaient à courir.

Des éléments «positifs» mais «insuffisants» remarquait hier un banquier proche du dossier et pour qui un plan de cession consisterait surtout à racheter des dettes et des pertes d'exploitation (120 millions de francs de pertes en trois ans et environ 30 millions attendus pour 1996). Face à ces chiffres, l'argumentaire de Nijdam est prêt. D