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Libération

Radioactif. BBC, modèle réduit

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publié le 6 juillet 1996 à 8h34

Comme toutes les radios, la BBC a réduit ses émissions en grandes

ondes, celles qu'on peut capter à grandes distances. Les rendez-vous à Wimbledon, s'intercalent encore dans le World Service, mais c'est peu pour apprécier la couleur d'une antenne (encore que le tennis est une spécialité particulière: la succession rapide des coups oblige le commentateur radio à récapituler d'un seul trait le détail d'un échange alors que le point est déjà marqué: le crépitement des applaudissements et la vitesse d'élocution s'additionnent pour créer une dramatisation). Il faut donc être sur place pour relever les talents et les gimmicks. On classera dans l'une ou l'autre catégorie, Sarah Kennedy, qui assure la tranche matinale sur Radio 2, la fréquence variété de la BBC. Quiconque a déjà subit l'épreuve d'une famille d'accueil lors d'un voyage linguistique, avec un couple solidement structuré entre une pipelette et un mari traumatisé par son passage aux armées, reconnaîtra facilement Sarah Kennedy («I loved fondus») aussi typiquement domestique que les moquettes usées des Bed and Breakfast. C'est toujours curieux, d'ailleurs, de relever ce degré de domesticité à l'étranger, et là, entre le divorce princier et l'archevêque de Canterbury, on n'est pas en reste. Sur la BBC, néanmoins, tous n'est pas matière à ironie. Il y a même un trait marquant et qui fait cruellement défaut en France dans le débit courant des ondes, c'est le plaisir du montage. Les informations ne s'articulent pas seulemen