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Libération
Critique

Carlo Ginzburg. France Culture, 8h30, A voix nue. Quand la musique est bonne France 2, 20h50, divertissement.

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publié le 15 décembre 1997 à 15h45

Carlo Ginzburg

France Culture, 8h30, A voix nue. L'émission diffusée chaque matin de 8h30 à 9h (du lundi au vendredi) sur France Culture, est consacrée cette semaine à l'historien italien Carlo Ginzburg (professeur d'histoire médiévale à l'université de Californie). Christine Goémé l'invite à évoquer les plaisirs de son métier, et les tensions d'une Italie voulant régler ses comptes avec son passé récent, celui des «années de plomb». A travers son oeuvre traduite en français depuis le tout début des années 80 (et aujourd'hui accessible dans 13 langues), Carlo Ginzburg a fait entendre la sensibilité, les croyances et la vie des pauvres et des paysans au Moyen âge et à la Renaissance. Mais depuis les Batailles nocturnes, sorcellerie et rituels agraires en Frioul, XVI-XVIIes siècles (Verdier, 1980), jusqu'au livre phare qu'est le Sabbat des sorcières (Gallimard, 1992), l'historien spécialisé dans l'histoire de l'Inquisition et des systèmes répressifs a imposé une autre dimension à son travail, en élargissant ses conclusions aux institutions et aux pratiques pénales contemporaines. Avant de revenir demain sur cette émission qui restitue avec beaucoup de force ces deux facettes complémentaires du savant et de l'intellectuel, rappelons l'édition cet automne du Juge et l'historien (Verdier), où Carlo Ginzburg applique les règles d'objectivité de son métier, et les leçons qu'il en a tiré sur le fonctionnement du système judiciaire, à une analyse critique du procès de son ami Adriano