Rock
Canal +, 23 heures, film. «Burps!» On aura reconnu là le son caractéristique émis par l'ancien du Viêt-nam qu'un excès de Bud et de désespoir a transformé en loque humaine. C'est pour eux, pour tous ces héros bernés par le gouvernement américain dont certains n'eurent même pas de médaille au retour des rizières, que se bat le général Hummel, un dur et un sentimental à la fois. Le plan de ce top gun, qui se bâtit une réputation de machine à tuer dans le bourbier vietnamien puis à Panama, à la Grenade et enfin en Irak, est le suivant: voler des missiles remplis d'un gaz terriblement mortel dans l'arsenal de la marine américaine, puis investir, avec une bande de mercenaires acquis à sa cause, la prison désaffectée d'Alcatraz. Depuis là, et après avoir pris en otage quelques américains moyens, le général contacte les autorités du pays et leur délivre ce message: «je veux 100 millions de dollars pour dédommager les familles des 83 marines qui sont morts sous mon commandement. Et aussi pour me faire un peu de pognon. Si mes ordres ne sont pas exécutés dans les 40 heures, si vous prévenez la presse ou bien si vous tentez quoi que ce soit, on balance nos missiles remplis de gaz VX sur la baie de San Francisco.» Voilà le fond de l'affaire. Pour la forme, ce film mouvementé de Michael Bay ressemble un poil à 58 minutes pour vivre et a cet avantage-là de nous démontrer, s'il en était besoin, que, free lance ou bien fonctionnarisés, les militaires sont des gens dangereux par nature.