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Libération
Critique

Brooklyn South. M6, 22 h 50, série. Dans les égouts de Paris. Arte, 20 h 45, docu.

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publié le 1er septembre 1998 à 10h55

Brooklyn South

M6, 22 h 50, série. Tout commence par un échange nourri de pruneaux de très gros calibres. D'un côté, un Black bourré de crack qui pète les plombs et mitraille tout ce qui passe; de l'autre, les flics du commissariat de Brooklyn qui, un peu agacés par ces projectiles de métal sifflant à leurs oreilles, ripostent vaillamment. Au milieu de tout ça, un sniper monté sur on ne sait trop quel toit sulfate les uniformes. Bilan: du sang, des boîtes crâniennes qui éclatent et des flics qui finissent par ceinturer le Black en laissant s'échapper le sniper. Ensuite, on se retrouve à l'intérieur du commissariat dans lequel Steven Bochco, le créateur de New York Police Blues, a planté le décor de sa nouvelle série, Brooklyn South. Là, le drogué est étendu par terre, son sang s'écoule sur le carrelage bicolore et les murs résonnent de ces paroles peu amènes: «sale fils de pute», «laisse-le par terre, ce salaud», ou encore «crève, sac à merde!» sont parmi les joyeusetés adressées au moribond par les képis. La caméra, elle, est très énervée, ce qui ajoute au réalisme de la chose. De Steven Bochco, on pourrait, si on était méchant, dire qu'il ne s'est pas trop foulé la rate, puisqu'on retrouve ici les ingrédients qui ont fait le succès de NYPB, mais surtout de sa première grande série Hill Street Blues (capitaine Furillo) racontant la vie d'un commissariat du point de vue de la nombreuse piétaille qui le peuple. Mais, comme on n'est pas méchant, on trouve que c'est tout simpl