A propos de sexe
Arte, 19 heures, docu-cul. La chaîne franco-allemande, pourtant peu connue pour ses cochoncetés hertziennes, nous invite quatre mercredis de suite à découvrir les mystères de notre sexualité, sujet que chacun évite de questionner depuis sa dernière veste. Il faut absolument voir ce documentaire anglais de quatre fois 43 minutes. D'abord, parce qu'il est très drôle. Une réalisation toute anglo-saxonne puritaine, sans qu'une tête de poil, ni pointe de sein ne dépassent, à base d'interviews de scientifiques surcoincés, d'images d'ébats aquatiques de gens jeunes et beaux et d'une bande-son ethno-techno, qui donne à l'ensemble un étrange air mêlé de campagne de pub pour les piscines Desjoyaux et de docu académique sur la procréation des mille-pattes dans l'Egypte ancienne. Ensuite, parce qu'«A propos de sexe» (en allemand «Was ist Sex?») contient des révélations qui devraient facilement nous faire passer l'envie d'«aller planter sa tente dans la Creuse», comme disait Edmond Rouston, voire de «se mastiquer le mastodonte» comme disait François Weyergans. Pour donner une idée de ses conclusions, il suffit de citer la dernière phrase du premier reportage: «La prochaine fois que vous serez dans les bras de quelqu'un, souvenez-vous qu'il n'en veut qu'à vos gènes!» Tout le docu s'ingénie en effet à ôter ce qui nous restait d'illusions romantiques sur la question. Ainsi, par exemple, sachez m'sieurs-dames que notre potentiel sexuel réside pour l'essentiel dans la «symétr