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Libération
Critique

""Daylight"" de Rob Cohen. Canal +, 22 h 35, soirée muscles. Stargate: SG-1. M6, 20 h 50, téléfilm. Kandinsky. TF1, 3 h 30, documentaire.

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publié le 18 septembre 1998 à 9h56

Daylight

Canal +, 22 h 35, soirée muscles. Pour le téléphage bâti comme un portemanteau, fibreux comme un gâteau Yabon et aux triceps justes assez puissants pour ouvrir une canette de bière, cette soirée proposée par Canal fera l'effet d'une thérapie de choc. En trois films, il pourra s'identifier à tout ce que la galaxie cinematographique compte de représentants surmusculeux. Par ordre d'apparition: Jean-Claude Van Damme (dans Risque maximum à 21 heures), Sylvester Stallone, qui a fait ses premières armes au cinéma en tapant sur des carcasses de bêtes mortes pour mieux rentrer dans le personnage de Rocky, et Steven Seagal, dont la particularité est de se faire systématiquement piéger, d'abord en haute mer et ici dans une rame de train (dans Piège à grande vitesse à 0 h 25). Intéressons-nous à Sylvester. Dans Daylight (photo), il est chauffeur de taxi anonyme qui convoie tranquillement deux clients. Nous sommes à New York, tout est calme, les caïmans sommeillent paisiblement dans les égouts. A ce moment précis, Sylvester fait une grosse connerie tactique. Au lieu d'emprunter le périphérique, il se dirige vers l'entrée d'un tunnel qui relie Manhattan au New Jersey. Presque en même temps se retrouvent, dans le boyau saturé d'automobiles: une écrivain stressée, un roi du business qui n'est pas sans rappeler le très excentrique Richard Branson, une famille recomposée, une bande de délinquants transférés vers leur prison dans un fourgon cellulaire, des margoulins qui convoient i