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Libération
Critique

""Le Maître des illusions"" de Clive Barker. Canal +, 22 h 30, film. Naïs. France 3, 20 h 55, film. Mille et Un Rêves. Arte, 20 h 45, documentaire.

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publié le 8 octobre 1998 à 13h41

Le Maître des illusions

Canal +, 22 h 30, film. Avec le maître des illusions, de Clive Baker, Canal + inaugure une nouvelle case consacrée au cinéma d'horreur, celui-là même qui peut aussi bien faire peur que rire à pleurer. Aujourd'hui, on est un peu entre les deux, avec ce long métrage qui démarre par une précision sémantique capitale: «Dans la magie, il y a deux mondes: l'un, à paillettes, de l'illusionniste; l'autre, secret, où la magie est une réalité terrifiante. Les hommes y ont le pouvoir des démons, la mort y est illusion.» Dans le premier monde, il y a David Copperfield; dans le deuxième, il y a Nix, gourou d'une secte satanique perdue en plein désert. Nix, à l'heure où l'on fait sa rencontre au début du long métrage, s'amuse à lancer contre une victime féminine menottée un babouin en rut. La bête n'a pas l'air d'être préoccupée par des soucis prophylactiques, mais au contraire par un désir de consommation immédiate et non protégée. Heureusement pour la frêle victime, de jeunes adolescents embarqués dans un bus Volkswagen volent à son secours armés de fusils à pompe. Et réussissent à l'arracher aux griffes du gourou-démon. C'est certes un peu compliqué, mais que l'on se rassure, ça devient ensuite presque indémêlable. Treize ans plus tard, on retrouve l'un des jeunes sauveteurs devenu magicien aux prises avec des forces démoniaques. Surgit un détective privé dénommé Harry d'Amour, lui aussi attiré par les ténèbres, ainsi que moult personnages, plus noirs et plus am