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Libération
Critique

J'ai mis des stars dans mon polar. «Une trop belle cible», téléfilm de Dennis Hopper, TF1, 22h45.

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publié le 14 janvier 1999 à 23h10

Parmi ces daubes américaines de deuxième partie de soirée qui nous

aident à mieux négocier l'insomnie (dont M6 et TF1 sont les principales pourvoyeuses), celle-ci comporte quelques caractéristiques originales: Une trop belle cible a été réalisée par Dennis Hopper (Easy Rider, Hot Spot") en 1989. Le personnage principal est jouée par la très francophone Jodie Foster. Autour d'elle s'ébat une myriade de guest-stars, parmi lesquelles Dennis Hopper himself (en tueur professionnel), Bob Dylan (avec des écouteurs, un casque de chantier et une tronçonneuse), John Turturro (en aide-mafia idiot), Charlie Sheen (dans le rôle du petit ami de Jodie Foster, tué au bout de quarante-cinq secondes) ainsi que Joe Pesci, Vincent Price, etc. A partir d'une intrigue assez classique ­ Jodie Foster, témoin d'un meurtre mafieux, se retrouve poursuivie par la police et par la mafia ­, Dennis Hopper fabrique un road-movie à la fois hyperconventionnel et bizarrement bancal. Le tueur professionnel (Dennis Hopper) chargé d'abattre Anne Benton (Jodie Foster) devient peu à peu érotiquement et amoureusement fasciné par sa victime, dont il connaît tous les détails de la vie. Elle ne semble absolument pas troublée par ce qui lui arrive. Elle endosse ses habits de fuite (une perruque blanche, des lunettes noires et un long manteau en Skaï à la Isabella Rossellini dans Sailor et Lula), s'exile à l'autre bout des Etats-Unis aussi bêtement que si elle achetait un burger au drive in du coin. Et on regarde ce télé