«Ça va, Sophie" un petit peu le trac?» lui demande, dimanche, à Télé
Foot, l'un des quatre mâles de presse du plateau. Sophie Thalmann, Miss France 98, étire son sourire d'orchidée comme on détend un muscle au réveil (le sourire est la grimace du débutant, il faut du temps pour savoir décliner son visage à l'image), et répond sans relâcher un instant le pistil: «Ça va, merci!» Extraite par TF1 de la côte d'Adam et des pattes d'Elisabeth de Fontenay, duègne des Miss, celle qui toujours rêva de télé commence par le foot. Franck Leboeuf, arrière français au crâne rasé qui joua la finale du Mondial, est l'invité du jour. Thierry Roland, qui n'aime guère les gonzesses au vestiaire, en profite pour lancer, sans doute caustique: «Bonjour à tous les deux! Le couple de l'année ou il n'en sera pas loin, très certainement débute sur notre plateau, et c'est très bien!»
D'emblée, Sophie est accouplée, mise en pot. Les multiples contrechamps qui suivent, la léchant de face et de profil, annoncent que son emploi sera bien de glisser un peu de sensualité, de séduction, de féminité, dans ce monde d'herbe et de poils aux pattes. Ici comme ailleurs, TF1 copie Canal +. La chaîne cryptée a inventé ce machisme «tendance», qui promeut ses créatures en les glissant dans des habits apparemment informatifs, pour ne leur donner, en fait, qu'un second rôle de premier plan: celui de faire-valoir sexuel, de mandragore audiovisuelle. «Alors, Sophie, attaque l'un des quatre, pour votre première interview