Libération a demandé aux ministres ou secrétaires d'Etat en charge
de l'audiovisuel, ayant officié avec une instance de régulation, de donner leur point de vue sur le CSA, ses atouts et ses handicaps.
Georges Fillioud (ministre de la Communication de 1981-1984 puis secrétaire d'Etat de 1984 à 1986): «Augmenter les compétences».
«Depuis dix-sept ans, le CSA et ses prédécesseurs ont servi à éloigner le pouvoir politique du pouvoir audiovisuel. Il y a ainsi une coupure intéressante entre l'Etat et les chaînes. Du moins, le cordon ombilical est-il devenu plus ténu. Mais il faudrait augmenter les compétences du CSA, aujourd'hui coincé entre l'Etat actionnaire, le Conseil de la concurrence et le Conseil d'Etat.»
Jack Lang (ministre de la Culture de 1984 à 1986 puis de la Culture et de la Communication de juin 1988 à avril 1992): «Passer de neuf membres à trois».
«L'existence d'une autorité indépendante est un progrès des libertés publiques. Étant attaché à cette indépendance, je souhaite une profonde réforme. D'une part la réduction à trois du nombre de ses membres car, pour être efficace, un collège doit être restreint. D'autre part, je suis favorable à la réunion au sein d'une instance unique du CSA et de l'Agence de régulation des télécommunications, justement pour assurer la prééminence du contenu sur le contenant.»
Georges Kiejman (ministre délégué chargé de la Communication de 1991 à 1992): «L'Etat doit désigner les dirigeants».
Il est parfaitement normal qu'on envisage de renforce