Menu
Libération

Face à la concurrence des bouquets-satellite, les câblo-opérateurs parient sur Internet et le téléphone. La botte antisatellite des «câblos».

Article réservé aux abonnés
publié le 26 janvier 1999 à 23h19

«Le câble? Il faudrait que l'on change ce nom. On ne vend pas du

câble, après tout.» Mais alors, que vendent-ils? Réunis il y a une semaine en colloque, les câblo-opérateurs français laissaient poindre une précoce crise de puberté. Mais n'ont-ils pas près de 12 ans, aujourd'hui? Pour ces troisièmes journées, intitulées «1999, année clé pour le câble», toute la profession, autour de l'Afco (Association française des câblo-opérateurs), avait rassemblé des éditeurs de programme, des industriels, des élus locaux, pour leur annoncer cette mini-révolution en marche. Le câble sortirait du tunnel, et même, aux dires de certains «câblos», il serait prêt à s'envoler.

Numérique. «Jusqu'à il y a deux ans, explique Olivier de Baillenx, secrétaire général de l'Afco, nous fournissions du "monoproduit: un programme basique de chaînes avec quelques options, c'est-à-dire une trentaine de chaînes au maximum. Aujourd'hui, grâce au numérique, on est passé à une offre possible de quatre-vingts chaînes"» Comme les bouquets satellites. Mais là n'est pas le véritable changement. «Surtout, on peut désormais faire passer l'Internet à hauts débits sur le câble, des services locaux et, demain, le téléphone.» A des prix très compétitifs. Bref, le câble se voit enfin un avenir après ce noir début de décennie où le satellite l'avait laissé en rade à creuser son sillon dans les villes pendant que TPS et CanalSat survolaient le territoire national ­ près de 2 millions d'abonnés «satellite» en deux ans, quand